
Les attaques de panique
Que dois-je faire si j’ai des attaques de panique?
Les attaques de panique expliquées
Caractérisées par une montée d’anxiété intense et soudaine, les attaques de panique sont terrifiantes. Elles peuvent être déclenchées par des expériences angoissantes, comme le fait d’être coincé dans un ascenseur, ou elles peuvent surgir de nulle part. De nombreuses personnes auront au moins une fois dans leur vie une attaque de panique en réponse à un déclencheur évident. D’autres, cependant, ont des attaques de panique de façon inattendues et répétées.
Avoir fréquemment des attaques de panique peut être perturbant et parfois incapacitant. Les attaques en elles-mêmes sont terrifiantes et, entre les crises, certaines personnes s’inquiètent fortement de l’apparition de la prochaine, et changent leurs comportements pour éviter de les déclencher.
Si vous avez eu plusieurs attaques de panique et que vous craignez d’en avoir d’autres, il peut être utile de lire ces informations sur le trouble panique.
Qu’est-ce que le trouble panique?
Les personnes qui souffrent d’un trouble panique ont des attaques de panique récurrentes et inattendues, elles craignent d’en avoir d’autres et font tout pour tenter d’éviter qu’elles ne se reproduisent. Les attaques de panique sont relativement courantes; c’est la peur d’en avoir d’autres qui définit le trouble panique.
Parfois, les mesures prises par les personnes pour prévenir les attaques de panique leur causent plus de tort que de bien. Par exemple, avoir une bouteille d’eau sur soi « juste au cas où » l’on en aurait besoin, ou alors prendre des médicaments sédatifs, qui peuvent créer une dépendance, dans le but d’empêcher l’apparition d’une attaque de panique.
Les personnes atteintes d’un trouble panique ont également tendance à éviter les situations et les activités dans lesquelles elles craignent d’avoir une attaque de panique. Parmi les exemples les plus courants, citons la conduite automobile, les foules, les transports en commun, l’exercice physique et les petits ou grands espaces.
De temps à autre, l’évitement peut prendre une telle ampleur que ces personnes développent de l’agoraphobie. L’agoraphobie est la peur intense et l’évitement à tout prix de situations dans lesquelles elles ont l’impression qu’elles ne pourront pas facilement s’échapper ou obtenir de l’aide si elles paniquent, comme les ascenseurs, les lieux inconnus ou les concerts bondés. Les personnes qui souffrent d’agoraphobie sévère peuvent se sentir trop anxieuses pour quitter leur maison.
Quels sont les signes d’une attaque de panique?
Les attaques de panique sont des montées soudaines et intenses d’anxiété, accompagnées par au moins quatre des symptômes ci-dessous. Ces symptômes peuvent surgir de façon inattendue et disparaître généralement en quelques minutes.
Symptômes physiques
- Difficulté à respirer
- Palpitations cardiaques
- Transpiration excessive
- Tremblements ou secousses musculaires
- Douleur ou gêne dans la poitrine
- Nausée
- Vertiges ou étourdissements
- Sensation d’engourdissement ou de picotement
Symptômes psychologiques
- Se sentir déconnecté de la réalité
- Se sentir détaché de soi
- Craindre de « perdre le contrôle »
- Avoir l’impression de faire une crise cardiaque
- Avoir l’impression de devenir « fou » ou « folle »
- Avoir l’impression d’être en train de mourir
Quelles sont les causes des attaques de panique et du trouble panique?
C’est une réaction naturelle du corps face à une menace perçue qui déclenche les attaques de panique : le combat ou la fuite. Cette réponse est censée nous aider à combattre ou à fuir les situations dangereuses. À l’ère préhistorique, cette menace pouvait être un ours un autre prédateur. Mais les menaces de notre époque actuelle sont plutôt le stress financier, le fait de parler en public, ou même l’idée d’avoir une autre crise de panique.
Lorsque la réaction de combat ou de fuite est déclenchée, elle provoque des changements dans le corps, comme l’accélération du rythme cardiaque, de la transpiration et de la difficulté à respirer. Ces réactions seraient utiles si vous deviez échapper à une situation qui mettrait votre vie en danger. Mais, la plupart du temps, elles sont simplement terrifiantes.
Parce qu’elles sont si effrayantes, les gens commencent à éviter les situations dans lesquelles ils pourraient avoir une attaque de panique. Ils adoptent des comportements sécurisants, comme de toujours avoir un téléphone portable au cas où ils auraient besoin d’aide. Bien que ces comportements réduisent l’anxiété ressentie à court terme, ils renforcent également la peur des attaques de panique. C’est ce qui entraîne le trouble panique.
Comment faire face au trouble panique
Le trouble panique se traite très bien. Les personnes atteintes d’un trouble panique tirent avantage de l’éducation psychologique et de la thérapie cognitive-comportementale (TCC). Dans certains cas, on devra prescrire des médicaments.
L’éducation psychologique consiste à apprendre ce qu’est une attaque de panique et comprendre comment le trouble panique fonctionne. Ce type d’apprentissage est très important dans le traitement. Les personnes peuvent alors reconnaître lorsqu’une attaque de panique survient et mieux faire face à leur peur de mourir, de perdre le contrôle ou de « devenir fou ». Elles ont l’impression de mieux contrôler leur santé physique et mentale, ce qui améliore leur bien-être. L’éducation aide également les familles ou les proches aidants de la personne à offrir un meilleur soutien.
Voici les informations les plus importantes pour une personne qui souffre d’un trouble panique :
- Les attaques de panique sont très courantes.
- Les attaques de panique ne sont pas un signe de faiblesse.
- Personne n’est devenu fou ou n’est mort à cause d’une attaque de panique.
- La réaction de combat ou de fuite est un processus biologique inoffensif et naturel.
- Le trouble panique se traite bien.
- La guérison est la règle, pas l’exception.
La TCC traite très efficacement le trouble panique. La TCC peut aider les personnes à :
- Identifier lorsqu’elles font une attaque de panique (et non quelque chose de plus grave, comme une crise cardiaque ou une psychose).
- Tolérer les symptômes physiques désagréables de la panique.
- Surmonter la peur d’avoir d’autres attaques de panique.
- Reprendre ou commencer de nouvelles activités que vous évitiez peut-être à cause de l’anxiété.
On recommande généralement la TCC dans les cas suivants :
- La personne a trouvé la TCC aidante par le passé.
- La personne souhaite jouer un rôle actif dans son rétablissement.
- La personne désire acquérir des compétences qui l’aideront à se rétablir et à améliorer son bien-être.
- La personne a accès à un prestataire de soins qualifié spécialisé en TCC ou elle est disposée à avoir recours à la TCC web.
- La personne préfère la TCC ou la TCC web.
Les psychotropes ne sont généralement pas recommandés pour le traitement du trouble panique. En effet, ils atténuent les symptômes alors qu’il faut plutôt apprendre à les tolérer. Autrement dit, il est difficile de surmonter ses peurs sans d’abord les affronter. Cependant, les personnes qui souffrent d’autres problèmes de santé mentale, comme la dépression ou l’anxiété sociale, peuvent tirer profit de la prise d’antidépresseurs.
Qu’est-ce que la TCC?
La thérapie cognitive-comportementale pour les attaques de panique
La thérapie cognitive-comportementale (TCC) est considérée comme l’un des principaux traitements psychologiques pour les attaques de panique. Tous nos programmes en ligne utilisent des stratégies de TCC pour aider à diminuer les symptômes du trouble panique. Cliquez ci-dessous pour voir si la TCC peut vous aider à lutter contre vos symptômes et à améliorer votre bien-être.
Stratégies d’autosoins pour le trouble panique
Stratégies cognitives
Les personnes peuvent faire preuve d’hypervigilance quant aux sensations physiques qui leur rappellent les attaques de panique, comme les picotements, les vertiges ou l’impression d’étouffement. Elles craignent que ces symptômes indiquent une attaque de panique imminente. Elles ont donc tendance à « scanner » mentalement leur corps à la recherche de tout symptôme inhabituel. Elles peuvent également entretenir de fausses croyances, par exemple, que les attaques de panique puissent provoquer des crises cardiaques ou mener à une perte de contrôle. Elles sous-estiment également leur propre capacité à surmonter les attaques de panique. Elles s’inquiètent par exemple de ne pas réussir à se calmer ou à obtenir de l’aide.
Les stratégies cognitives ont pour but d’aider les personnes à identifier et à modifier ces pensées non aidantes. En apprenant à recadrer ces pensées, les personnes ont de moins en moins peur des attaques de panique, sont plus optimistes et reprennent confiance en elles.
Stratégies comportementales
Les principales caractéristiques du trouble panique sont l’évitement et les comportements sécurisants. L’évitement est le fait de ne pas profiter d’expériences amusantes ou importantes à cause de l’anxiété. Par exemple, vous n’assistez pas au concert de votre groupe préféré parce que vous craignez de faire une attaque de panique dans la foule. Les comportements sécurisants se traduisent par des choses que vous faites pour ressentir moins d’anxiété, comme demander à un ami de vous accompagner lorsque vous quittez la maison pour ne pas avoir à sortir seul.
Les comportements d’évitement et sécurisants diminuent brièvement votre anxiété et vous permettent de vous sentir mieux à court terme. Mais, à long terme, ils vous empêchent de surmonter vos peurs et entretiennent le trouble panique. Les stratégies comportementales visent donc à vous aider à cesser de faire les choses qui aggravent votre anxiété et à commencer à faire des choses qui renforcent votre confiance et votre résilience.
Faire face aux symptômes du trouble panique
- Pour calmer la sensation de panique, inspirez par le nez pendant 3 secondes et expirez pendant au moins 3 secondes.
- Pendant que vous respirez, concentrez-vous sur votre respiration. Remarquez la sensation qu’elle procure dans votre nez, votre gorge, votre poitrine et votre ventre. Lorsque vous expirez, remarquez que toute tension quitte votre corps.
- Répétez le processus pendant au moins 3 minutes, ou jusqu’à ce que vous vous sentiez plus calme.
Les personnes qui souffrent d’un trouble panique ont tendance à se concentrer sur leur corps, afin d’être à l’affût de tout signe avant-coureur d’une attaque de panique.
- Essayez de remarquer quand vous concentrez votre attention sur votre corps.
- Lorsque c’est le cas, rappelez-vous que les symptômes de panique ne sont pas dangereux.
- Ensuite, portez votre attention sur autre chose autour de vous.
Les personnes qui souffrent d’un trouble panique peuvent surestimer la probabilité que des malheurs se produisent et sous-estimer leur capacité à y faire face. Certaines stratégies peuvent vous aider à avoir une vision plus équilibrée des choses.
- Dressez une liste de vos trois plus grandes forces, peut-être avec l’aide d’un proche. Gardez cette liste sur vous et lisez-la chaque fois que vous vous concentrez sur des pensées négatives.
- Dressez une liste de trois situations difficiles que vous avez surmontées mieux que vous ne le pensiez. Lisez cette liste lorsque vous vous inquiétez de la façon dont vous vous en sortiriez si ces inquiétudes se réalisaient.
- Lister trois attaques de panique où vous en êtes sorti indemne!
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Pour le moment, ēquilia offre uniquement un programme qui porte sur l’anxiété et la dépression mixte. Ce programme peut vous aider de manière générale à mieux gérer certains de vos symptômes. Ceci dit, sachez que notre équipe travaille à mettre en ligne d’autres programmes qui pourront éventuellement cibler davantage vos besoins.